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18 mars 2014

Cameroun : Kareyce Fotso au Cabaret Sauvage

Classé dans : Non classé — ganola @ 12 h 50 min

La chanteuse camerounaise a livré au public parisien tout son talent et son charme musical, à travers son spectacle ce week-end.

Les mélomanes ont encore à l’esprit, la merveilleuse prestation de Kareyce Fotso. Après son passage remarquable sur Radio France International (RFI) la veille du spectacle, les irréductibles ont complètement adhéré à sa musique. L’artiste camerounaise a largement comblé les attentes. Elle façonne ses airs musicaux sur la base des cultures du continent noir. La production de Kareyce est riche et variée. La diva explique que son pays compte plus de 250 ethnies. Et que des esprits malveillants s’appuient sur cette réalité pour semer la zizanie. Cette situation engendre souvent des tensions entre les groupes ethniques. Pour endiguer la haine tribale, Kareyce Fotso compose des chansons en plusieurs langues. Son répertoire offre des œuvres en ewondo, en bamiléké, en douala etc. Cette formule plaît énormément aux défenseurs de l’intégration nationale. Cette grande voix de la chanson camerounaise dispose d’une assiette technique remarquable. Sa puissance vocale ne laisse personne indifférent. Le blues, la soul et les cadences africaines arrosent ses albums. kareyce fotsoAprès plusieurs années d’apprentissage dans différents ensembles musicaux dont Korongo, en 2000 Kareyce Fotso s’est fait découvrir du grand public.

Depuis ce temps-là, elle ne cesse de gravir les échelons sur les scènes nationale et internationale. Ses prestations lors des festivals en France, au Japon, au Cameroun, au Congo-Brazza, en République Démocratique du Congo (RDC) continuent de forger sa réputation. Kareyce Fotso puise son inspiration dans tous les thèmes qui effleurent son esprit. L’amour reste et demeure le thème central de ses œuvres. Durant ses spectacles, plusieurs instruments traditionnels côtoient la guitare. On peut citer le choue, le ndé, le ntem et la sanza. Kareyce Fotso est née chez les Bamiléké et a été élevée chez les Béti. après les études en biochimie et en audiovisuel, elle a directement embrassé le chant, qui a toujours été sa passion. Elle a débuté dans les cabarets de Yaoundé, et s’est faite remarquée par sa présence scénique et sa voix exceptionnelle. En France, dans le cadre de sa résidence « Visa pour la Création » en mai et juillet 2009, la chanteuse a travaillé sous la direction artistique de François Kokelaere. Cet encadreur a dirigé l’Ensemble National des Percussions de Guinée, et a offert au groupe guinéen Wofa de se produire dans le monde entier. De cette rencontre est née un spectacle en solo où Fotso, soutenu par sa guitare dégage des sonorités extraordinaires. 

 

Mondial 2014 : Joseph Owona prescrit l’aventure aux journalistes camerounais

Classé dans : Non classé — ganola @ 11 h 58 min

Lors de la présentation du programme de préparation des Lions pour la prochaine Coupe du Monde, le président du Comité de Normalisation de la FECAFOOT a déclaré que, tout homme de média qui veut couvrir le Mondial doit payer son billet d’avion aller et retour.

Cette annonce fracassante de Joseph Owona a coupé le souffle, aux journalistes qui caressent le rêve d’accompagner notre équipe nationale fanion au Brésil. Depuis que les représentants des médias couvrent les compétitions auxquelles participent les Lions, c’est la première fois qu’on dit ouvertement que leur transport ne sera pas pris en charge. D’ordinaire, il suffit de solliciter une accréditation et se munir de son passeport. Le transport et l’hébergement sont assurés par l’argent du contribuable. Et des fois, une enveloppe atterrit dans les poches des journalistes. Cette formule a toujours marché. Mais d’où vient-il qu’aujourd’hui, on demande aux hommes de médias de débourser plus de 921.000 FCFA, pour rallier Rio de Janeiro à partir de Douala? C’est le minimum qu’il faut balancer, dans les caisses d’une agence de voyage pour obtenir un billet d’avion. Signalons que tout dépend, des heures et des périodes de l’année. En juin 2014, nous serons en période de coupe du monde, et les tarifs vont certainement prendre l’ascenseur. Vu la précarité qui caractérise les entreprises de presse au Cameroun, on se pose la question de savoir d’où viendra l’argent ? La majorité des professionnels de la communication évoluant sans le secteur privé ont du mal à joindre les deux bouts. Ils travaillent des années et des années, sans salaire.

Pour ce qui concerne le passeport, nombre d’entre eux en sont titulaires. A une certaine époque, la sélection commençait sur la base de ce document. Maintenant que l’obstacle a été levé, on demande aux journalistes des médias privés de payer le transport, pour accompagner les Lions dans leur prochaine aventure au pays de Pelé. Cette décision n’aura certainement pas d’effet, sur le traitement princier souvent réservé à la Cameroon Radio Television (CRTV) et Cameroon Tribune. Soulignons que ces structures sont des médias gouvernementaux. Naturellement, nul ne peut scier la branche sur laquelle il est assis. Des esprits voient en cette annonce de Big Jo, une manœuvre subtile visant à écarter la presse dite privée.  Le président Owona a tout de même précisé que, les journalistes qui réussiront à s’acquitter de leurs frais de transport, pourraient intégrer la délégation officielle en terre brésilienne. En d’autres termes, une fois au Brésil, leur hébergement et leur nutrition seront assurés par l’Etat. En français facile, cela s’appelle une aventure. Rien ne garantit que la promesse du professeur Joseph Owona sera tenue. Et même si elle est tenue ! Qui va supporter les frais de transports, quand il s’agira d’aller d’une ville brésilienne à une autre ? Nous savons tou,s comment les voyages officiels tournent souvent casaque pour les journalistes, même quand c’est à l’intérieur du Cameroun. On ne peut que souhaiter une bonne aventure à nos confères.

joseph owona

 

14 mars 2014

Cameroun : Ouverture de la plus grande morgue d’Afrique Centrale

Classé dans : Non classé — ganola @ 11 h 31 min

Cette infrastructure moderne qui a coûté plus de 500 millions de FCFA, est située au quartier Ekounou à Yaoundé, près du Centre de Formation Professionnelle de la Cameroon Radio Television.

La morgue de l’Hôpital Militaire de Yaoundé a été transférée dans l’arrondissement de Yaoundé IV. La nouvelle morgue a été construite en 2007, et son coût est évalué à plus d’un demi-milliard de nos francs. Par sa capacité d’accueil, la morgue d’Ekounou est la plus grande de la sous-région, avec 500 caissons destinés à la conservation des corps. Lors des catastrophes comme celle de Nsam, ses services seront très sollicités. On y retrouve un système de distribution d’eau potable connecté à un forage. Ce dispositif a été mis en œuvre, pour pallier les éventuelles ruptures d’approvisionnement en eau. Inutile de rappeler que dans cette zone de la cité des  Ewondo, les populations sont  tout le temps confrontées au manque criard du précieux liquide. La morgue d’Ekounou est équipée de deux chapelles ardentes futuristes. La première chapelle est capable d’accueillir 42 personnes, et la deuxième offre 46 places assises. A l’intérieur de la morgue, un cubitainer d’une capacité de 2000 litres a été installé pour conserver l’eau. 

A côté cela, se dresse une section ultramoderne réservée à la médecine légale, la recherche scientifique et l’autopsie. Les familles auront l’avantage de s’informer sur les causes de décès. Les étudiants en médecine pourront aussi au sein de la morgue, approfondir leurs connaissances en se frottant aux cas pratiques. Il y a un service d’imagerie médicale muni d’équipements haut de gamme. La morgue d’Ekounou est dotée d’un parking spacieux, d’un poste de garde moderne, d’un corbillard et d’un groupe électrogène de haute puissance. La morgue de la Garnison a été transférée du Quartier Général pour Ekounou, en raison de certains problèmes fondamentaux. On signale notamment la cohabitation avec les mauvaises odeurs, la paralysie de la circulation lors des cérémonies de mise en bière, et surtout l’exiguïté des installations. Le médecin colonel Emile Abeng Mbozo’o, qui assure actuellement  la direction de l’Hôpital Militaire de Yaoundé, vient de montrer sa détermination conduire les réformes.

morgue

 

Cameroun : Les médiocres recrutés à CAMTEL

Classé dans : Non classé — ganola @ 11 h 23 min

 Selon nos sources, le Directeur Général David Nkoto Emane a fait la part belle aux épouses de certaines hautes personnalités de la République, méprisant ainsi les critères de compétence.

Le récent recrutement opéré à la Cameroon Telecommunications (CAMTEL) suscite  la polémique, autour des méthodes utilisées par le DG étoffer le personnel de la société. Selon les bruits qui circulent en ce moment, Nkotto Emané a enrôlé de manière arbitraire les femmes des barons du régime. Ce n’est pas la première fois que le patron de la CAMTEL est indexé à cause de la gestion de son entreprise. L’homme fait tout ce qui lui passe par la tête, au point où on se demande si la maison ne sera pas bientôt mise en liquidation. Deux opérations de recrutement au sein de la structure prouvent qu’on s’achemine sans vers une République de femmes. Sur la base de la décision N°001/DG, le roi David a embauché 9 femmes toutes conjointes de certains cadres de la nation. Il faut signaler que 15 agents ont été recrutés au bout du processus. La décision N°03/DG quant à elle a permis de recruter 17 femmes et un homme. Quand on fait les calculs, on se rend compte parmi les personnels enrôlés, les personnes du sexe faible sont majoritaires.

Ce recrutement dont on déplore la qualité, ne visait qu’à satisfaire les désirs de ses amis. Nos sources indiquent qu’au milieu des recrues, on note la présence de Bina Bidoung (conjointe du directeur du protocole de la Première Dame) ; de Bikélé (épouse du directeur du protocole du chef de l’Etat) ; de Séraphine Fouda (femme du secrétaire général adjoint de la Présidence de la République) pour ne citer que ces exemples. La gestion gabegique de David Nkotto Emané a plongé la CAMTEL dans un océan de dettes. La boite doit éponger une dette de 58 milliards  de Francs CFA dont 30 vis-à-vis d’EXIM BANK.  Les chantiers de la fibre optique et du  téléphone mobile battent de l’aile. Les personnels abusivement licenciées attendent que leurs droits soient payés. Malgré toutes les contreperformances accumulées Nkotto Emané continue de tenir les rênes de la CAMTEL. Le directeur général aurait-il recruté les conjointes des hautes personnalités du Cameroun pour avoir la protection ?

david nkoto emane

 

13 mars 2014

Cameroun : Le bilan d’André Siaka à la SABC

Classé dans : Non classé — ganola @ 13 h 46 min

fichier pdf André SIAKA l’oeuvre – 33 degres à l’ombre – hors série

 

Selon les personnels des Brasseries du Cameroun, de SOCAVER, de SIAC et SEMC, l’ex-patron a réalisé une œuvre immense qui ne devrait pas passer inaperçue.

Malgré le fait qu’André Siaka a pris sa retraite, il continue de penser que l’entreprise n’est pas seulement un centre de production et de profit. Elle est aussi un lieu de vie, qui concourt à l’épanouissement de l’homme et la promotion des valeurs humaines. Dans une œuvre baptisée 33°, on peut mesurer ses réalisations après 25 ans de présence à la tête de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC). C’est le 30 mai 1975 qu’André Siaka se présente aux Brasseries Glacières Internationales (BGI), 33 Avenue Wagram à Paris pour un entretien. Un mois plus tard, il reçoit une lettre de BGI fixant les conditions de son embauche, pour un poste au sein des Brasseries du Cameroun. Après 12 mois de stage en Angleterre et en Hexagone, en janvier 1977 André Siaka est recruté à la SABC. Le polytechnicien est né le 21 janvier 1949 à Bandjoun, une localité située dans la région de l’Ouest-Cameroun. L’homme connaît un brillant parcours à l’Ecole Saint Charles de Bandjoun, au Petit Séminaire Saint Michel de Melong et  au Collège Libermann de Douala. Il décroche le baccalauréat série C en 1968. Après les classes préparatoires du Lycée Sainte Géneviève en France, et l’Ecole Polytechnique de Paris, André Siaka obtient un diplôme d’ingénieur.

Patron des patrons en 1993 et 2008, notre concitoyen imprime sa marque au sein du Groupement Interpatronal  du Cameroun (GICAM). Cette structure lui doit sa stabilité, par le biais de la construction de l’immeuble siège, la promotion du dialogue avec les pouvoirs publics, l’instauration d’un climat d’apaisement au milieu des conflits inter entreprises, et l’agrégation des intérêts du patronat sous régional avec l’UNIPACE. Siaka est administrateur de plusieurs organisations et entreprises. Sa silhouette est présente à la CNPS, l’ARSEL, ECOBANK, ORANGE CAMEROUN, CHANAS ASSURANCES et la Commission des Marchés Financiers (CMF). Il préside également le Comité National de Facilitation du Trafic Maritime. Depuis janvier 2014, ce natif de Bandjoun occupe les positions d’administrateur de la SABC, de PCA de la SOCAVER et de SIBRACA AFRIQUE au sein du Groupe BGI. André Siaka qui entend s’investir dans la construction des axes routiers, est entrain de mettre sur pied une entreprise dénommée Routes d’Afrique (Routd’Af). Consul Honoraire de Monaco, Siaka est Chevalier de la Légion d’Honneur (France), Officier de la Reconnaissance Communautaire (CEMAC) et Commandeur de l’Ordre National de la Valeur. Ce grand amateur de cognac marié à Rose Youmdjou, a encore de beaux restes à faire valoir dans le monde du patronat. Il suffit de lui accorder le temps.

Arrivé à la tête de la SABC en pleine récession économique, Siaka met en exergue son génie d’ingénieur pour affronter les difficultés. Le 16 novembre 1988, André Siaka est nommé directeur des Brasseries du Cameroun. Première prouesse du manager Siaka, le capital de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun, passe de 9 à 11 milliards de nos francs. Cela traduit la volonté du Groupe Castel d’investir au Cameroun. Face à l’ampleur de la crise, la SABC est obligée de fermer des lignes complètes d’embouteillage et de se séparer d’une partie du personnel. Après la dévaluation du franc CFA intervenue le 12 janvier 1991, le marché commence à se remettre des effets de la crise. André Siaka lance la restructuration et entame l’externalisation de certains métiers (chauffeur-gardien-mécanicien-nettoyeur-vendeurs). Les transporteurs-livreurs qui percevaient un salaire fixe, sont désormais rémunérés en fonction de leur rendement. La société accroît son chiffre d’affaire en même temps que, son développement entraîne celui de nombreuses entreprises satellites. Une entreprise pour gérer les chauffeurs se crée. Une autre destinée à déclochardiser pour les vendeurs se met en place. Ainsi de suite. Le vaste réseau de chômeurs est très vite transformé en nid de chefs d’entreprises. C’est le début de la sous-traitance formelle. Cette manière de convertir les charges fixes en charges variables, et d’impacter sa filière de sa création de la valeur ajoutée par une dynamique de transmission de mouvement, est devenue une référence dans les écoles de commerce au Cameroun.

andré siakaGrâce à une intelligence managériale hors pair, André Siaka et son équipe obtiennent des résultats satisfaisants. Après 10 années de gestion, le volume des ventes de la SABC atteint les 3,9 millions d’hectolitres. Avec un système de management opérationnel baptisé 3A (Attentif à l’environnement, Alerte dans le comportement, Agressif dans la réaction), l’entreprise s’est irréversiblement placée sur une pente ascendante. Sous Siaka tous les aspects techniques de la production sont touchés. Dans le domaine du conditionnement, des lignes plus performantes de 36.000 à 45.000 bouteilles / heure avec des pasteurisateurs à régulation prennent la place des lignes de 12.000 à 20.000 bouteilles / heure. Les processus de fabrication évoluent rapidement, pour hisser la production de la SABC à un standard qui échappe aux brasseurs ordinaires. Le brassage en densité est surclassé par le brassage en haute densité avec des installations de pointe. La SOCAVER connaît une modernisation tous azimuts. Il y a l’autonomisation et la production de l’énergie électrique en 2002, et plein d’autres réalisations. La Société Anonyme des Brasseries du Cameroun et ses filiales, se comportent comme des poissons dans l’eau. Toutes sont certifiées ISO 9001:2008 et se préparent à décrocher une certification aux normes ISO 22.000 et 14.001. Le but est de renforcer la confiance du consommateur.

 

International : Les institutions au coeur du système

Classé dans : Non classé — ganola @ 13 h 30 min

Selon le rapport de Reporters sans frontières, 31 institutions ont été désignées ennemis d’internet depuis un certain temps. L’intégralité du document.

Les institutions au cœur du système de censure et de surveillance

En février 2013, Natalia Radzina, rédactrice en chef de Charter 97, un site d’information bélarusse régulièrement censuré pour ses positions critiques vis-à-vis du pouvoir, assistait à la conférence sur Internet et la liberté de la presse organisée par l’OSCE à Vienne. Elle y est tombée sur une connaissance qu’elle aurait préféré ne pas croiser : un membre du Centre analytique des opérations, l’organisme qui coordonne les opérations de surveillance et de censure sur Internet au Bélarus. Ce sont ces institutions, peu connues mais souvent au centre des systèmes de surveillance ou de censure de nombreux Etats, que Reporters sans frontières a décidé de mettre en avant dans son rapport « Ennemis d’Internet », publié  à l’occasion de la Journée mondiale contre la censure, le 12 mars.

Désigner comme « Ennemis d’Internet » des institutions plutôt que des Etats permet de mettre en évidence la schizophrénie de certains pays lorsqu’il est question des libertés en ligne. Ainsi, sur les 31 institutions désignées « Ennemis d’Internet » par Reporters sans frontières, trois appartiennent à  des démocraties qui se veulent traditionnellement respectueuses des libertés fondamentales : le Centre de développement des télématiques en Inde, le Government Communications Headquarters (GCHQ) au  Royaume-Uni et la National Security Agency (NSA) aux États-Unis.

La NSA et le GCHQ ont espionné les communications de plusieurs millions de citoyens, dont de nombreux journalistes, introduit sciemment des failles de sécurité dans les matériels servant à acheminer les requêtes sur Internet et piraté le cœur même du réseau dans le cadre des programmes Quantum Insert pour la NSA et Tempora pour le GCHQ. Internet était un bien commun, la NSA et le GCHQ en ont fait une arme au service d’intérêts particuliers, bafouant au passage la liberté d’information, la liberté d’expression et le droit à la vie privée.

Les pratiques de surveillance massive de ces trois pays, dont certaines ont été révélées par le lanceur d’alerte Edward Snowden, sont d’autant plus intolérables qu’elles seront – et sont déjà – utilisées comme argument par des pays autoritaires tels que l’Iran, la Chine, le Turkménistan, l’Arabie Saoudite ou le Bahreïn pour justifier leurs propres atteintes à la liberté de l’information. Comment les Etats dits démocratiques pourraient-ils désormais s’ériger en donneurs de leçons quant à la protection des acteurs de l’information alors qu’ils adoptent les pratiques qu’ils dénoncent chez ces régimes anti-démocratiques ?

Sociétés privées et collaborations entre Etats

Dans la liste des Ennemis d’Internet 2014, on trouve également les « dealers de la surveillance » que sont les trois salons d’armement ISS World, Technology Against Crime et Milipol. Ces forums mettent en relation des sociétés spécialisées dans l’interception des communications ou le blocage de contenus en ligne avec des officiels et des représentants des gouvernements iranien, chinois, bahreïni, etc. Là encore, il convient de pointer le comportement ambivalent des démocraties occidentales : en 2013, TAC et Milipol étaient tous deux accueillis par la France. En décembre de la même année, cette dernière publiait pourtant un avis contraignant les sociétés françaises exportatrices de matériel de surveillance hors Union européenne à demander une autorisation auprès de la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services).

La censure et la surveillance par les institutions ennemies d’Internet ne seraient pas possibles sans les outils développés par les sociétés privées fréquentant les allées et les stands de ces salons. L’agence de sécurité des réseaux d’information (INS) en Éthiopie a traqué des journalistes jusqu’aux Etats-Unis  grâce à des logiciels espions fournis par la société italienne Hacking Team, désignée « Ennemi d’Internet » par Reporters sans frontières en 2013. La NSA elle-même a fait appel aux services de la société française Vupen spécialisée dans la découverte et l’exploitation de failles de sécurité.

Les entreprises privées ne sont pourtant pas les seules à équiper les pays Ennemis d’Internet en technologies de surveillance. La Russie a exporté son système de surveillance, SORM, chez ses proches voisins. Au Bélarus, le décret n°60 sur « les mesures à prendre pour améliorer l’utilisation du réseau national d’Internet » impose aux fournisseurs d’accès Internet l’installation de SORM.

L’Iran peine à créer son « Internet halal », un réseau national déconnecté du Web et placé sous le contrôle absolu des autorités. La Chine, passée maître dans le contrôle de l’information en ligne depuis l’édification de sa « Grande Muraille électronique », vient à la rescousse des Gardiens de la révolution, du Conseil suprême du cyberespace et du Groupe de travail de détermination de contenus criminels. Cette collaboration a été annoncée  par le vice-ministre de l’information iranien, Nasrolah Jahangiri, à l’occasion d’une visite du State Council Information Office de la République populaire de Chine.

Les élans pédagogiques de la Chine ne s’arrêtent pas là : le site d’information indépendant Zambian Watchdog a fait état en février 2013 de la collaboration des autorités zambiennes avec la Chine pour installer un système de surveillance du réseau Internet. Les blocages des sites Zambia Watchdog et Zambia Reports entre juin et juillet 2013 témoignent de la volonté de la Zambie de contrôler l’information en ligne.

La Chine est également présente en Ouzbékistan par l’intermédiaire de la société ZTE. Celle-ci, qui y a ouvert un bureau en 2003, est devenue le principal fournisseur du pays en modems et routeurs.

La protection du territoire instrumentalisée

La NSA, le GCHQ, l’Agence de sécurité des réseaux d’information (INS) en Ethiopie, l’Unité des services d’Internet (ISU) en Arabie Saoudite, le Centre analytique des opérations (OAC) au Bélarus, le FSB en Russie, le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS) au Soudan sont autant d’agences de protection du territoire qui ont largement outrepassé leur mission originelle pour espionner ou censurer les acteurs de l’information.

Cette tendance à instrumentaliser la sécurité nationale pour justifier des atteintes aux libertés fondamentales se retrouve dans d’autres institutions que celles épinglées dans ce rapport. En Colombie, une cellule de surveillance numérique, vraisemblablement pilotée par le gouvernement, a intercepté plus de 2600 emails entre les porte-parole des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et des journalistes internationaux.

En France, le Parlement a adopté fin 2013 à la hussarde, malgré les protestations de nombreuses organisations de défense de droits de l’Homme, la loi de programmation militaire. L’article 20 de cette loi autorise la surveillance des communications téléphoniques et Internet en temps réel, sans intervention d’un juge. Les motifs invoqués sont larges et évasifs et vont de la « recherche de renseignements intéressant la sécurité nationale » à « la sauvegarde des éléments essentiel du potentiel économique de la France » en passant par « la prévention du terrorisme, de la criminalité et de la délinquance organisées et de la reconstitution ou du maintien de groupements dissous ».

Un monopole dangereux des infrastructures

Au Turkménistan, en Syrie, au Vietnam ou au Bahreïn, la mainmise des autorités sur les infrastructures du réseau facilite le contrôle de l’information en ligne. En Syrie ou en Iran, le débit de la bande passante est régulièrement ralenti pour empêcher la diffusion d’images de manifestations.

Des solutions plus drastiques sont parfois employées : en novembre 2012, les autorités syriennes ont coupé les réseaux Internet et téléphoniques pendant plus de 48 heures. En Chine le 22 janvier 2014, pour bloquer la révélation d’un scandale financier éclaboussant les élites chinoises, les autorités ont coupé Internet pendant plusieurs heures. Au Soudan, le 25 septembre 2013, pour empêcher l’organisation de manifestations via les réseaux sociaux, les autorités ont coupé le réseau dans tout le pays pendant 24 heures.

Les intermédiaires techniques enrôlés par les censeurs

Les autorités demandent de plus en plus souvent aux intermédiaires techniques, fournisseurs d’accès et hébergeurs, de jouer les gendarmes du Net.

Certains cas extrêmes sombrent dans le ridicule, comme en Somalie  où la milice islamiste Al-Shabbaab a déclaré illicite l’usage d’Internet en janvier 2013. La milice ne disposant ni des compétences ni des capacités techniques pour couper Internet, elle a intimé l’ordre aux fournisseurs d’accès de mettre un terme à leurs services sous quinze jours. Ironie de l’histoire, cette mesure, afin d’être portée à la connaissance de la population, a été mise en ligne sur des sites Internet favorables aux « shebab » (les jeunes).

Plus insidieux, en France, les lois sur l’égalité homme-femme et la lutte contre la prostitution ont contribué à augmenter la responsabilité des intermédiaires techniques dans le filtrage des contenus après notification. L’article 17 du projet de  loi sur l’égalité femmes-hommes oblige les fournisseurs d’accès à Internet et les hébergeurs à identifier et à signaler tout contenu incitant ou provoquant à la haine sur une base sexiste, handiphobe ou homophobe.

Au Venezuela, le président Nicolás Maduro a obligé les FAI à filtrer des informations jugées sensibles. Elles ont été sommées de bloquer une cinquantaine de sites qui traitaient du taux de change et de l’inflation galopante, des thèmes contribuant à alimenter la « guerre économique » contre le pays. Ce qui n’a pas empêché de multiples mouvements contestataires de se développer face aux déséquilibres économiques et aux problèmes d’insécurité. Vendredi 24 février 2014, alors que de nombreuses photos des manifestations circulaient sur Twitter, les autorités vénézuéliennes ont à nouveau ordonné aux fournisseurs d’accès de bloquer le service d’images du réseau social Twitter.

En Turquie, les derniers amendements à la loi n°5651 sur Internet, votés le 5 février 2014, ont transformé les FAI en véritables instruments de censure et de surveillance. Ces amendements visent à les réunir au sein d’une nouvelle structure censée centraliser les demandes de blocage et de retrait de contenu. Les FAI n’auront d’autre choix que d’y adhérer et de mettre en place les outils de surveillance imposés par les autorités, sous peine de mettre la clé sous la porte. Le projet de loi impose également aux intermédiaires techniques de conserver des données de connexion des internautes pour une durée de un à deux ans. Ils devront les transmettre aux autorités compétentes sur simple demande. Le texte ne précise pas quelles données devront être fournies, sous quelle forme, ni quel usage en sera fait. D’après les experts, il serait question de l’historique des sites et réseaux sociaux visités, des recherches effectuées, des adresses IP, voire des titres des emails.

Cadres juridiques liberticides

Le cadre juridique constitue souvent le premier outil pour museler l’information en ligne. Au Vietnam, en plus des articles 88 et 79 du Code pénal, le ministère de l’Information et des Communications n’hésite pas à légiférer afin de créer un cadre législatif toujours plus répressif. Ainsi, le décret 72, en vigueur depuis le 1er septembre 2013, définit une utilisation extrêmement restrictive des blogs et des réseaux sociaux puisqu’il limite leur utilisation à la « diffusion » ou au « partage » d’informations « personnelles », interdisant aux internautes d’aborder des sujets d’actualité ou d’intérêt général.

En juillet 2013, la Gambie s’est dotée d’un nouvel outil législatif avec l’ajout de nouveaux amendements à la législation principale qui définit les limites de la liberté de l’information. Ceux-ci prévoient jusqu’à 15 ans d’emprisonnement ou une amende de 3 millions de dalasis (64 000 euros) pour « la diffusion de fausses nouvelles concernant le gouvernement de la Gambie ou ses fonctionnaires ». Au Bangladesh, la loi sur les crimes numériques adoptée en 2006 et amendée en août 2013 a permis l’inculpation de cinq personnes, dont quatre blogueurs et le secrétaire général de l’ONG Odhika. L’interprétation des « crimes numériques » est extrêmement large et imprécise puisque cette loi y inclut la « publication en ligne d’informations fallacieuses ou à caractère obscène ou diffamatoire ». A Grenade, une récente loi sur les crimes électroniques interdit l’utilisation de « systèmes électroniques » pour publier des « informations grossièrement offensantes ou ayant un caractère menaçant ». Là encore, des motifs vagues et imprécis constituent une réelle menace pour la liberté de l’information.

Permis de publier

La mise en place de licences pour les sites d’information est également une pratique courante pour contrôler l’information en ligne. A Singapour, en juin 2013, les autorités ont mis en place une véritable barrière économique pour les médias en ligne. Les sites recevant plus de 50 000 visiteurs mensuels et publiant plus d’un article par semaine sur le pays doivent acquérir une licence individuelle facturée 50 000 SGD (29 000 euros) et renouvelable tous les ans. Depuis 2007, en Ouzbékistan, les sites d’information sont assimilés aux autres types de médias et ont l’obligation de s’enregistrer auprès des autorités. La procédure d’enregistrement est arbitraire et l’accréditation soumise à un examen du contenu. En Arabie Saoudite, depuis 2001, les sites de médias traditionnels doivent demander une licence auprès du ministère de l’Information et de la Culture. Celle-ci doit être renouvelée tous les trois ans. Ce tour de la censure et de la surveillance sur Internet est loin d’être exhaustif. Il est fort probable que les documents d’Edward Snowden, feuilletonnés depuis juin 2013 par le journaliste Glen Greenwald, nous apprendront l’existence d’autres pratiques au cours des mois à venir. La dernière en date, et peut-être la plus scandaleuse, l’existence d’un programme Optic Nerve destiné à capturer les images de webcams de millions d’internautes utilisateurs des services de Yahoo, semble démontrer la totale absence de limites des agences de renseignement.

Quels sont alors les axes de riposte possibles pour préserver la liberté de l’information en ligne ? Il est essentiel :

D’agir au niveau des institutions internationales pour renforcer le cadre juridique relatif à la surveillance d’Internet, à la protection des données et à l’exportation de matériel de surveillance informatique (lire les recommandations de Reporters sans frontières)

De former les acteurs de l’information à la protection de leurs données et communications ; Reporters sans frontières s’est engagée sur ce terrain depuis plusieurs années et organise des ateliers de sensibilisation en France, en Egypte, en Tunisie, en Turquie, en Thaïlande, en Afghanistan, au Tadjikistan, etc.

De continuer à informer sur les pratiques de surveillance et de censure. C’est tout l’objet de ce rapport.

 

10 mars 2014

Cameroun : Les autorités boycottent la soirée du CAPEC

Classé dans : Non classé — ganola @ 13 h 59 min

Attendus vendredi passé au Hilton Hotel de Yaoundé, les ministres Marie Thérèse Abena Ondoa et Catherine Bakang Mbock ne se sont pas présentées.

Le Conseil Africain pour la Promotion de l’Ethique et la Citoyenneté (CAPEC) est-il un caillou dans la chaussure du gouvernement camerounais?  Ce 07 mars 2014, le Bouma du Hilton Hotel n’a pas fait son plein d’œuf. Nombre de cartons d’invitation ont été distribués, mais il n’y a que les jeunes qui répondu favorablement à l’invitation du CAPEC. On a noté la présence massive des étudiants à la soirée culturelle du Conseil Africain pour la Promotion de l’Ethique et la Citoyenneté. Ce qui a été présenté comme étant une cérémonie grandiose, s’est malheureusement transformé en festival du boycott. La soirée culturelle a failli être annulée, à cause de la célébration de la journée internationale de la femme. Selon le personnel du Hilton Hotel, la première dame a réservé l’espace pour les festivités du 08 mars. A la veille de cet important événement, il était donc imprudent d’ouvrir la salle, à ceux qui étaient venus prôner l’éthique et la moralité publique. Finalement le CAPEC a eu accès à la salle.

Il faut avouer que l’action du Conseil Africain pour la Promotion de l’Ethique et la Citoyenneté commence à donner les céphalées aux officiels camerounais. Ces derniers pensent qu’ils vont se faire harakiri, en soutenant la croisade contre les comportements déviants au Cameroun. Soulignons qu’en matière d’éthique, les gouvernants camerounais ne sont pas un exemple à suivre. Inutile donc d’accepter un instrument, qui risque de se retourner tôt ou tard contre eux. Le CAPEC ne peut que rencontrer des obstacles sur sa route, dans la mesure où il s’évertue à ramer à contre courant. Au Cameroun, tenue indécentele vice a pris le pas sur la vertu. Cette situation de pagaille fait en sorte que, ceux qui tentent de renverser la tendance soient toujours perçus comme des ennemis. La dignité de la personne humaine n’a pas de prix, et il faut se battre à chaque instant pour la défendre. Malgré les écueils, le Conseil Africain pour la Promotion de l’Ethique et la Citoyenneté n’est pas prêt de baisser les bras.

7 mars 2014

Cameroun : Dr Petsoko prépare un ouvrage sur Ali Bongo

Classé dans : Non classé — ganola @ 13 h 37 min

Le naturopathe camerounais Clément Petsoko mettra bientôt sur le marché, un livre sur le président gabonais. 

Décidément les chefs d’Etats d’Afrique Centrale, sont devenus une source d’inspiration. Après la publication de notre confrère Jules Ferry Kamdem sur le président Paul Biya, le docteur Clément Petsoko prépare un livre sur le successeur d’Omar Bongo Ondimba. Ce projet a failli capoter en raison du scandale du Pack Biostol qui a éclaté au Gabon. L’homéopathe Petsoko s’est retrouvé dans un pétrin, parce que deux de ses anciens collaborateurs ont utilisé son nom et son circuit pour commercialiser le Biostol en terre gabonaise. Ce produit qui ne sort pas du laboratoire du docteur Petsoko et qui était sensé combattre la stérilité, a fait de gros dégâts sur la santé des Gabonais. Le gouvernement gabonais a été obligé d’interdire sa vente pour apaiser les esprits. Face à cette situation désastreuse, les consommateurs et des Organisations Non Gouvernementales opérant au pays d’Ali Bongo, ont déposé plainte contre Clément Petsoko. Notre concitoyen a été accusé d’homicide et d’empoisonnement volontaire. Ne sachant pas ce qui se tramait, le promoteur du GIC Morgan and Wilfried Laboratory est descendu au Gabon pour finaliser son ouvrage sur Ali Bongo. C’est ainsi qu’il a été cueilli à froid, par les éléments de la Police des frontières gabonaise. De fil en aiguille, l’homme s’est retrouvé au frais et toutes les explications par lui données, n’ont pas servi à grand-chose.

Les autorités gabonaises étaient sûres, d’avoir mis la main sur le scélérat tant recherché. La Présidence de la République gabonaise a été directement saisie. Les cadres du régime d’Ali Bongo ont décidé d’annuler le projet de rédaction de l’ouvrage. Pour eux, il était hors question que l’auteur dudit ouvrage soit impliqué dans un scandale sanitaire. Les médias gabonais et étrangers sont directement entrés dans la danse. Ceux-ci ont traité le docteur Petsoko de tous les noms d’oiseaux. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur le scandale du Biostol. Au bout de l’enquête, on s’est rendu compte que la justice gabonaise s’était lourdement trompée en mettant le grappin sur Clément Petsoko. Il a été établi que la représentante des produits du Laboratoire Morgan and Wilfried au Gabon, et l’ancien homme de main du Patron du Dolcena Palace à Yaoundé avaient menti sur l’origine du Pack Biostol. En réalité, le docteur Petsoko n’est pas l’inventeur de ce produit pharmaceutique nocif. Ses anciens collaborateurs ont tout simplement utilisé sa bonne réputation, pour le faire passer sur le marché gabonais.

Signalons que les produits de l’homéopathe Clément Petsoko sont très appréciés en République gabonaise. Au bout du compte, les autorités gabonaises ont constaté qu’en janvier 2013,  l’Etat du Cameroun a suspendu la commercialisation du Pack Biostol à cause de ses effets néfastes sur la santé des consommateurs. La vérité ayant éclatée au grand jour, les dirigeants gabonais ont présenté des excuses au docteur Petsoko. Grâce à l’action d’Interpol, les auteurs de la supercherie ont été mis aux arrêts. On ne connaît pas le contenu de l’œuvre littéraire qui sera publiée sur le président Ali Bongo. Mais s’il faut s’en tenir à la tradition, le public aura droit à un tissu de louanges. Vu les relations qui existent entre Bongo junior et l’auteur du livre, on peut parvenir à la conclusion que beaucoup de surprises agréables attendent les lecteurs. Nul ne peut écrire un bouquin sur son ami dans le but de ternir son image.

docteur petsoko

 

Cameroun : Sorel Ibrahim Keita au chevet du chanteur Longuè Longuè

Classé dans : Non classé — ganola @ 13 h 31 min

Lors de son séjour au Cameroun, le membre actif de SOS Racisme a soutenu qu’il est prêt, à défendre la cause de la star camerounaise.

Si tout se passe bien, l’artiste musicien Longuè Longuè aura dans les jours à venir, le soutien de certaines associations de défense de droits de l’homme. Sorel Ibrahim Keita a dit lors d’un échange avec des hommes de médias, qu’il est vivement intéressé par la situation de Longuè Longuè. Des actions seront engagées en faveur du libérateur. Mais à condition que son dossier soit propre. Selon Ibrahim Keita, l’association SOS Racisme lutte contre les injustes et ne peut encourager ceux qui violent la loi. Précisons que le chanteur engagé Longuè Longuè est au cachot en Hexagone. Et une double accusation pèse sur lui. La justice française lui reproche d’avoir foulé le sol hexagonal sans papier. Il est aussi accusé de viol sur mineur. La personne violée est la nièce de l’ex-compagne du chanteur camerounais. En ce qui concerne le viol, Longuè Longuè a toujours clamé son innocence. Il soutient que sa conjointe, a décidé de salir son image pour une affaire sentimentale. Dans un premier temps, ce musicien de renommée internationale a pu glisser entre les mailles de la justice française. Ses proches lui ont conseillé de ne plus remettre les pieds en France. Selon des témoignages, Longuè Longuè après avoir consulter les oracles, et suivi des séances de prières chez  pasteur bien connu est allé se jeter dans la gueule du loup.

Le makossa man a écopé de dix ans de prison ferme. Cette décision judiciaire a eu pour effet de briser sa riche carrière musicale. Celui qui s’est toujours présenté comme le libérateur est en ce moment en captivité au pays de François Hollande. Qui va donc libérer le libérateur ? Est-ce Sorel Ibrahim Keita ? Ce militant de droits de l’homme est engagé dans un autre dossier brûlant. C’est celui de Michel Atangana. Sorel Keita a expliqué que lors de son passage à l’émission « En sol majeur » diffusée sur Radio France International (RFI), Michel Thierry Atangana qui le suivait de sa cellule du SED a été vivement impressionné. Quelques jours plus tard, Thierry Atangana a instruit à ses sœurs d’entrer en contact avec lui. C’est depuis ce jour, qu’Ibrahim Keita a décidé d’embrasser la cause du président du COPISUR. Mais en ce qui concerne le dossier Longuè Longuè, le schéma est tout à fait différent. C’est par simple compassion que Keita veut enclencher des actions au bénéfice de Longuè Longuè. Le fait que l’artiste soit abandonné à lui-même ne l’arrange pas du tout. L’homme est actuellement seul devant son destin, pourtant ses chansons ont suscité la passion des millions de mélomanes. Dans un de ses titres à succès, le chanteur sawa dit qu’il ne pourra et qu’il vivra. Tant qu’il y a la vie, il y a toujours espoir.

longue longue

 

Guinée Equatoriale : La Maison de la Francophonie inaugurée

Classé dans : Non classé — ganola @ 13 h 09 min

maison de bataLa cérémonie s’est déroulée le 26 novembre 2013, en présence du président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo et de Françoise Etoa, la présidente du Cercle des Enfants de l’association Défense de la langue française.

La Maison de la Francophonie Léopold Sédar Senghor offre aux jeunes Equato-guinéens, une ludothèque avec des jeux éducatifs français, de salles de jeu, un espace informatique, un bloc pour la lecture, une cantine et des aires de jeu. Pour l’instant, la cité de Bata abrite l’unique maison de la francophonie que compte l’Afrique centrale. C’est au cours d’une rencontre, entre le chef de l’Etat équato-guinéen et François Etoa, que l’idée de lancer le  projet a germé. Le projet d’édification de la Maison de la Francophonie a séduit le président Obiang Nguema, parce qu’il est francophile et pratique parfaitement le français. La Guinée Equatoriale est entourée de pays francophones. Et Teodoro Obiang Nguema souhaite ouvrir son peuple à la francophonie. Au niveau de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale, la langue de Molière reste et demeure la plus pratiquée. Face à cette situation, les Equato-guinéens se sentent quelque peu à l’étroit. Le président Obiang Nguema et son gouvernement, ont offert un lopin de terre et une enveloppe de 2.000.000 d’euros pour soutenir le projet de construction de la Maison de la Francophonie de Bata. Madame Etoa, la présidente du Cercle des Enfants de l’association Défense de la langue française s’en réjouit.

Elle trouve que cette Maison de la Francophonie, symbolise l’amitié entre les peuples camerounais et équato-guinéens. Le président équato-guinéen a décidé d’honorer Léopold Sédar Senghor en lui dédiant ladite maison. Il faut signaler que l’ex-président sénégalais est parmi les pères fondateurs de la Francophonie. Une dizaine de jeunes de tous les pays francophones, invités à découvrir la Guinée Equatoriale pourront y être hébergés dans la Maison de la Francophonie de Bata, en échange de quelques heures d’animation. Dans les prochains jours, l’Ecole Française de Bata fondée par les entreprises hexagonales opérant au pays d’Obiang Nguema, va intégrer la Maison de la Francophonie. Peu à peu, cette école gagnera en volume dans le but d’accueillir les élèves équato-guinéens. L’ouverture de la Maison de la Francophonie de Bata vient à point nommé. En raison de son boom économique sans précédent, la Guinée Equatoriale attire en ce moment un flux migratoire important. Les ressortissants des pays voisins, y opèrent en grand nombre dans tous les secteurs d’activités. A cela, il faut ajouter la présence massive des entreprises françaises comme Total, Egis, Bouygues, Razel-Bec et EGTC.

Petit à petit, on s’achemine vers une francisation de la Guinée Equatoriale. L’association Défense de la langue française, a pour objectif de maintenir le français tout en ayant le souci de son évolution. Défense de la langue française, est basée en France et compte environ 3000 adhérents. Cette association abrite des cercles (Ambroise Paré, Blaise Pascal, François Seydoux…) qui étudient les termes en usage dans la médecine, la diplomatie, la science etc. L’association Défense de la langue française dispose d’une revue trimestrielle, faisant écho de la vie du français en Hexagone et dans le reste de la planète. La revue s’intéresse également à l’avenir des autres idiomes européens. Depuis 1992, le Prix Richelieu a été mis en jeu par Défense de la langue française. Ce prix récompense chaque année, un journaliste de la presse écrite ou audiovisuelle qui aura témoigné, par la qualité de son langage son souci de défendre la langue française. Le Prix Richelieu 2013 a été décerné à l’écrivain et musicologue Alain Duault, pour ses émissions sur Radio Classique à savoir Duault Classique et L’invité classique d’Alain Duault. Le Cercles des Enfants a créé à l’étranger, des ludothèques pour les marmots âgés de 4 à 10 ans. Nous espérons que l’initiative de Françoise Etoa produira de bons fruits.

 

 

 

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